SAINT BONNET-TRONÇAIS: Plaque des Morts pour la France
1940 – 1944
LE GROUPEMENT 1
DES CHANTIERS DE LA JEUNESSE
FRANÇAISE
INSTALLÉ À TRONÇAIS
ET DANS SA RÉGION
À REÇU LES JEUNES APPELÉS
AU SERVICE NATIONAL
C. J. F.
1944
Sous Lieutenant Jean JAMAIN
Jacques BARRE
Ludovic HUSSENOT-DESENONGES
Henri De CUMONT
Jacques De REBOUL
Henri GUEIT
André MONTICONE
Achille RIZOS
Sous Lieutenant Georges VAN PARYS
1945
Aspirant Henri ESTRADA
Claude LERUDE
Émile SCHMALTZ
Sous Lieutenant Léo VAN PARYS
ALLEMAGNE
1945
Jean Baptiste GACHITEGUY




Chêne de la Résistance
… En 1943, il est tri-centenaire et la chance lui sourit encore puisque cette fois-ci la parcelle où il se trouve est classée en Réserve Artistique. Seuls les chablis et les arbres dépérissants seront exploités. Puis en 1976, un périmètre de 13 hectares délimite les contours de la Réserve Biologique Domaniale. Le voici désormais à l’abri de toute intervention humaine.
Mais pourquoi ce chêne a suscité autant d’admiration chez les forestiers ?
C’est tout d’abord sa taille exceptionnelle qui a provoqué l’émerveillement.
Ce n’était pourtant pas le plus gros, mais il atteignait la hauteur hallucinante de 40m ! Du jamais vu pour un chêne sessile… Il devient alors une célébrité. Tous ceux qui travaillent en forêt le connaisse. On se presse pour venir admirer le « Chêne des Quarante mètres » .
Quelques années plus tard en 1940, le Maréchal Pétain est en visite dans la région. Le Chef de l’Etat est très impressionné par ce chêne magnifiquement élagué et au fût s’élançant si haut qu’il est difficile d’en apercevoir la cime. En son honneur, le chêne est baptisé « Chêne Maréchal Pétain » .
Mais ce nouveau nom ne plait pas à tout le monde et clandestinement, il sera rebaptisé « Chêne Gabriel Péri » .
Une situation ambigüe qui ne prendra fin qu’en 1982 lorsqu’il sera baptisé officiellement « Chêne de la Résistance » .
A lire sur cet excellent site Les têtards arboricoles

Source Archives Départementales AD03 24Fi11

Le Maréchal Pétain fut, cet après midi, l’hôte de M. Jacques Chevalier à Cérilly
Arrivé vers midi, le chef de l’État a fait, sous un beau soleil, une promenade en forêt de Tronçais.
Le 10 août dernier, nous annoncions dans le Centre, que le Maréchal Pétain viendrait visiter notre région. Aujourd’hui,vendredi 8 novembre, le chef de l’État a été l’hôte de M. Jacques Chevalier, à Cérilly.
Le père du philosophe « dont la pensée concilie Bergsonisme avec catholicisme » le Général Chevalier, directeur du génie pendant la grande guerre, fréquentait chaque semaine le maréchal Pétain au grand quartier général.
Dans un article publié par les Nouvelles Littéraires, en juin dernier, son fils, M. Jacques Chevalier, relatait ses impressions sur deux rencontres qu’il avait eues avec le défenseur de Verdun, une première fois ans une maison amie, la seconde à la sortie de l’Institut, dans sa voiture, puis dans son bureau des Invalides.
Depuis Juin dernier, bien des évènements se sont produits. M. Jacques Chevalier est devenu le collaborateur est devenu le collaborateur du Maréchal Pétain. Le nouveau secrétaire général à l’Instruction publique et secrétaire d’état ne pouvait qu’inviter son chef à venir visiter notre magnifique forêt de Tronçais et la vibrante jeunesse qui la peuple.
Ce matin, Cérilly semblait se réveiller comme de coutume. Il n’en était rien. Les ateliers étaient fermés, le service de la voirie avait nettoyé toutes les rues, l’herbe était enlevée le long des trottoirs. Le brouillard était épais, mais un vieux fit remarquer : « c’est bon signe, il fera beau pour la visite du Maréchal »
En effet, quand les neufs voitures officielles arrivaient, le soleil colorait de rose la petite place du marché.
La voiture du Maréchal s’arrêta devant la maison de de M. Jacques Chevalier, il en descendit le premier, accompagné de notre secrétaire général à l’instruction publique.
M. Porte, préfet de l’Allier, présenta M. Courteaud, 1er adjoint, faisant fonction de maire.
Le Maréchal s’avançant dans la cour bordée de tilleuls, passa devant les anciens combattants rangés sur le côté droit. M. Jacques Chevalier présenta M. le Dr Charles Demahis, médecin de la famille et le président de la section des Anciens combattants, M. Mayet, blessé de guerre, qui a perdu la jambe gauche à la bataille de Château Thierry.
M. Mayet s’adresse en ces termes au Maréchal Pétain: « Monsieur le Maréchal, soyez le bienvenue parmi nous. C’est la première fois que Cérilly a l’honneur de recevoir le Chef de l’État. Au nom des Anciens combattants de Cérilly, je vous fais confiance pour la restauration de la France et le retour des prisonniers. Monsieur le Maréchal, acceptez cette gerbe, dons des Anciens combattants, parmi lesquels un grand nombre ont combattus sous vos ordres à Verdun. »
Le Chef de l’État, en acceptant la gerbe, lui répondit « Vous devez être fier de présider une telle section ». »
Deux jeunes filles, Mlles Touny et Falanchère, s’avancèrent alors. L’une d’entre elles est née à Paris, mais vit maintenant à Cérilly. Est ce le symbole du retour à la terre? C’en est un en tout cas de l’unité de la France.
Elles tendaient deux gerbes au Maréchal, qui les remercia en souriant.
Puis M. Jacques Chevalier présenta M. Aupetitalot, un médaillé de 1870 et M. Ribaud, dont le fils est mort à la guerre et qui fut lui même amputé du bras droit et du pouce gauche. M. Ribaud rappela au Maréchal Pétain qu’il avait déjà fait sa connaissance lorsque le défenseur de Verdun était venu visiter l’hôpital ou il était soigné. Il montra même au Maréchal une lettre autographe signée de lui.
Continuant sa réception, le Chef de l’État félicita les familles nombreuses et en particulier la famille Aujouannet, de Beauregard, dont les sept gars travailleront la terre comme le fit remarquer en passant M. Chevalier.
À M. Émile Guillaumin, qui était présent, le Maréchal demanda où il avait fait ses études. L’auteur de La Vie d’un Simple lui répondit:
– A l’école primaire
-Vous êtes autodidacte ?
-Eh oui ! M. le Maréchal, je suis autodidacte.
Ce à quoi le Chef de l’État répondit: « je ne puis que vous adresser mes félicitations. »
Avant de rentrer dans la demeure de son collaborateur, le Maréchal Pétain serra la main de Mme Vandroux et de Mme la directrice de l’école des filles, ce pendant qu’étaient nourris les cris de « vive Pétain, vive la France ! »
ELAN
P. S. À l’heure ou nous mettons sous presse, le Maréchal visite la forêt de Tronçais et les groupes de Jeunesse qui y sont installés. Nous en rendront compte demain.
Le Progrès de l’Allier, journal collaborationniste suspendu à la date du 15 septembre 1944, par arrêté préfectoral du 6 septembre 1944



« le Progrès de l’Allier » – journal Valmy du 15 sept 1944





