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MOULINS: Les tortures de la Mal-Coiffée, telles que les a vécues Me TINLAND
MOULINS: Les tortures de la Mal-Coiffée, telles que les a vécues Me TINLAND

MOULINS: Les tortures de la Mal-Coiffée, telles que les a vécues Me TINLAND

MOULINS: Les tortures de la Mal-Coiffée, telles que les a vécues Me TINLAND, secrétaire général de la Préfecture.

Reportage à faire dès la réouverture du musée

Les tortures de la Mal-Coiffée, telles que les a vécues Me TINLAND,

secrétaire général de la Préfecture

« LES HOMMES NOUVEAUX »

Au premier soir de Valmy, Dufloux me disait « Commencez par interviewer Tinland, il a bien plus souffert que moi ». J’ai attendu ma chance quinze jours et Me Tinland que j’ai pu joindre enfin, dans ce grand cabinet de travail qu’il occupe au premier étage de la Préfecture. Me Tinland va presque se récuser :« L’honneur revient à M. Fleury : il a fait un jour de plus que moi en cellule » Imaginez ce langage en d’autres temps . M. le Préfet a fait plus de prison que son secrétaire général. Voilà les hommes nouveaux. Un bien joli thème pour philosophe en herbe : « La Mal-Coiffée de 1933 à 1944 ou les variations de la conscience morale »….

Certes j’aurais aimer voir d’abord notre Préfet. Mais on me l’a dit cent fois : il n’a pas le temps de bavarder. Peut être dix minutes, en coup de vent. Je suis trop curieux pour m’en contenter. Je veux savoir pour vous, en détail, ce qui se passait derrière ces murs de cauchemar du temps « qu’ils » les gouvernaient. Me Tinland, me parlant de lui, parlera pour son chef.

DU BARREAU A LA PRISON EN PASSANT PAR LA RESISTANCE

Si je n’avais mieux à dire, j’aimerais raconter la vie du petit garçon. J’arrive tout de suite au soldat de 40, à l’homme qui, pour avoir brûlé de combattre, n’acceptera pas d’être vaincu. Attaché au G.Q.G. Tinland fait la guerre dans l’aviation de grande reconnaissance à bonne altitude. Entre deux raids, il « potasse » son doctorat en droit. Il perd son avion avec l’Armistice. Il gagne sa robe d’avocat . Le voila de retour à Moulins, inscrit au Barreau de sa ville. Mais la plus belle cause s’offre à son impatience, a-t-elle besoin d’être plaidée ?

(Suite en page 2)

Journal VALMY 1 OCTOBRE 1944 par Henri LAVILLE

(suite de la première page)

Il écrit à un camarade pour trouver un « zinc » et de l’essence. L’affaire est éventée : première escarmouche dont il se tire sans mal. Quelques mois plus tard, au début de 41, le commissariat spécial de Vichy est de nouveau alerté. Il s’en tire encore. Pas d’avion. Mais quel travail. Affilié au groupe « Combat » il circule dans la zone sud en qualité d’inspecteur adjoint pour vérifier les « régions » en cours d’organisation. Toujours avocat à Moulins. En même temps il prépare sa thèse pour le doctorat en droit. Et, de plus, en mission « officielle » à Vichy. Il fait de l’espionnage dans les ministères. C’est vraiment trop pour un seul homme, trop de voyages qui multiplient les périls avec les identités.

Tinland passe sur le plan local. Nommé chef de M.U.R. pour l’arrondissement de Moulins. Il s’efforce d’unifier tous les mouvements dans cette région, de recruter pour la résistance et d’organiser administrativement. Cependant il se préoccupe de trouver des armes. Le précieux matériel, il faut l’attendre en vain du ciel des nuits entières ou aller en chercher au-delà de Montluçon, à 150 kilomètres d’ici, avec quelles ruses, avec quelles précautions. C’est au retour d’une de ces périlleuses randonnées, le 28 janvier 1944, que, dénoncé par une personne étrangère à la ville, il est appréhendé devant chez lui par la gestapo de Vichy – sept individus de la bande à Gessler – et conduit à la Mal-Coiffée.

LE CALVAIRE COMMENCE

A peine Tinland a-t-il pris contact avec ses juges, qu’il ne peut déjà plus se faire d’illusion sur son sort. En effet comme il vient de décliner son identité – il est protestant – quelqu’un s’écrie : « Zut il va faudra un pasteur pour l’exécution ». On commence par lui taper le visage à coup de poing. Il a quatre dents cassées, la lèvre supérieure fendue. Du sang tombe sur le parquet. Un allemand se prend à hurler des injures. Sans doute proteste-t-il contre la « méthode » des camarades ? Mais non, c’est qu’il ne veut pas qu’on salisse. Tinland est contraint de nettoyer.

Ça c’est le prélude. Maintenant on procède à ‘interrogatoire sans documents. On interroge à coups de poings et à coups de pieds, ils sont trois pour cette besogne – et le plus acharné, c’est un français de Moulins, un camarade du frère de Tinland – « Tu est le chef des M.U.R. ici, avoue » – Non je suis victime d’une calomnie. Même question, même réponse. On change de procédé. On se sert d’une trique à nœuds. Une première ration de cinquante coups sur la tête, sur le corp (torse nu, j’ai oublié de le dire). Seconde ration. Troisième … enfin – essayez de réaliser sur votre propre peau – 250 coups au total, des coups lancés par des brutes en pleine force.

Fini pour aujourd’hui. On le descend au cachot. « Vous ires à la prison de ma part » me dit Tinland, vous demanderez à voir cette « chose » de vos propre yeux, autrement vous ne me croiriez pas. « Aujourd’hui je vous en parle savamment ». Le cachot en question est au plus profond des caves, dans ce que l’on appelle le « mitard ». Il a 2 mètres sur 2 mètres. On n’y tient pas debout. Fermé derrière la poste épaisse, c’est à peine si on aperçoit un filet de lumière. En fait de lit, un reste de paille… Donc on descend Tinland dans ce caveau vide. On le nourrit avec 50 grammes de pain par jour et un peu de mauvais bouillon. – Essayez de réaliser avec votre estomac. – Au bout de deux jours on le sort sur le devant de sa geôle. On le lave rapidement. On le laisse sécher sur place, puis on le rentre pour six jours.

IL SERA FUSILLE MAIS IL FAUT QU’IL PARLE AVANT

Tel est le principe directeur des tortionnaires. Après une semaine de cachot, on le remonte pour un second interrogatoire, avec dossier cette fois. On veut savoir ce qu’il a fait, avec quels camarades il a travaillé, où sont les armes.On veut connaître le réseau de l’organisation locale et départementale. C’est toujours la gestapo de Vichy qui opère. Aujourd’hui ils se mettent à cinq pour taper, au lieu de trois. Le nerf de bœuf remplace la trique et les coups recommencent à pleuvoir sur les traces encore douloureuses de la première séance. Bientôt le cœur flanche. Tinland essaie en vain de réagir. Il tombe. Les brutes continuent de lui donner des coups de cravache en travers du ventre … dès qu’il revient à lui l’opération recommence. On a retrouvé dans son dossier l’une des citations qui lui a valu la Croix de Guerre – un jour il est revenu d’une expédition au dessus de Cologne avec 18 chasseurs à ses trousses et a réussi à leur échapper malgré des conditions matérielles déplorables – « Ah ! Tu t’en étais tiré … eh bien on va voir su tu t’en tireras cette fois ci ! » Il a trois syncopes dans cette séance et qui lui semble extrêmement longue. Il ne parle toujours pas… « Bon on va chercher ta mère et on lui fera la même chose. » Pas de réaction. On le colle contre le mur, on lui met le revolver sous le nez. « On va te brûler tout de suite » Après tout, pense-t-il, fusillé pour fusillé, mieux vaut tout de suite. Il n’accuse aucun trouble. Les brutes en crèvent de rage…

(A suivre)

Journal VALMY 1 OCTOBRE 1944 par Henri LAVILLE

(Suite de l’article du 1er octobre)

TORTURES MORALES ET TORTURE PHYSIQUES. ENCORE DIX SEMAINES DE CACHOT .

Ce second interrogatoire terminé, Tinland est si faible que ses bourreaux hésitent à le remettre au mitard. Ils l’enferment dans une chambre, glaciale cela va sans dire – on est en plein hiver – pour voir comment il réagira. Il est zébré de coups.. « Mes bras étaient tout noirs de sang caillé. En effet, pour parer les coups je les avais tenus en l’air : les vaisseaux avaient éclatés ensuite sous le reflux du sang.

Au bout de deux on juge qu’il s’en tirera. On le redescend au cachot. Il y restera dix semaines. Imaginez un peu dans quel état moral et physique il est contraint de vivre. Je l’ai dit déjà : il a la certitude d’être fusillé un jour ou l’autre, à moins qu’il ne succombe à d’autres tortures. Son père et son beau frère ont été arrêtés, on le lui a dit. Que sont ils devenus ? Et son frère ? Il est convaincu qu’on l’a tué. Muré dans les ténèbres, il tourne et retourne dans sa tête d’atroces pensées. Si seulement il pouvait les communiquer à quelqu’un. Mais il est seul dans tout le « mitard ». Et quelle solitude ! Au dessus de sa cellule se trouve précisément la salle ou la gestapo interroge ses victimes. Il entend le trépignement des pieds, les chaises qui valsent et se brisent, les tables qui tombent, les corps qui s’effondrent à bout de souffrance, qui se relèvent après de terribles silences, qui s’écroulent encore. A longueur de journée, il entend les cris des suppliciés. Comment définir ces cris ? Ils n’ont plus rien d’humain ; on croirait des hurlements de bêtes. Songez qu’à certains on flambe les parties sexuelles. On les traverse d’aiguilles quand on ne les arraches pas avec des tenailles. Tinland, au fond des caves, se bouche les oreilles. Il croit qu’il va devenir fou. « C’était cela le plus dur : imaginer le martyr des autres et rester là, impuissant, dans l’attente des mêmes souffrances. »

LES INTERROGATOIRES CONTINUENT. LES BOURREAUX SE RELAIENT .

Au bout de dix semaines on le remonte au jour. Son pouls bat à 45. Il a des éblouissements à chaque marche et, quand il arrive à la lumière, il tombe : son évanouissement dure 20 minutes. On le met dans une petite chambre qu’il partage avec sept camarades. A huit, ils ont vite fait de se bien organiser. Le papier à cigarettes volé aux boches devient papier à lettres et les lettres sont cousues dans les poignées de chemises ou dans les doublures de caleçons pour communiquer vers l’extérieur. Ils ont même un jeu de cartes dont ils ont fait les figures avec du dentifrice émail… Mais ils n’en restent pas moins à la disposition des bourreaux.

Tous les huit ou quinze jours ils sont réveillés, la nuit, par des départs de prisonniers qu’on expédie en Allemagne, ou à Compiègne ou à Drancy. Ils écoutent pleuvoir les coups de nerfs de bœuf sur les juifs. Si quelqu’un monte les escaliers, le matin, avant six heures, c’est pour aller chercher, quelque part, un otage qu’on fusillera. Qui ? Si c’était toi ? Ou moi ?

Et les interrogatoires continuent. Tinland, malgré le froid, ne garde sur sa peau qu’un gros chandail pour se déshabiller plus vite. Ces messieurs, en effet, n’aiment pas attendre, et ils savent le prouver. Toujours les même procédés. « Ces gars là, me confie Tinland, étaient complètement idiots en matière policière. J’avais fini par leur raconter une histoire. Ils la consignaient dans tous leurs procès verbaux, et ils la croyaient dur comme fer. Je vous dirais presque sur « l’honneur ». Chef de l’A.S. pour la région, je devais être préfet de police à la libération, mais mon action ne devait commencer qu’à ce moment là. Je ne connaissait qu’un seul **ent, un certain Guillin – de mon invention – . Et comme ils me demandaient son adresse, j’expliquais qu’il n’avait pas de domicile, étant réfractaire au S.T.O., mais il passait souvent chez moi. Alors ils sont allés chez moi pour tendre un piège ».

Toujours les interrogations. La gestapo de Moulins maintenant remplace la gestapo de Vichy. Elle veut savoir à tout prix des renseignement sur les « suspects » de la ville. Les brutes se déchaînent, mais en vain… D’un tiroir, Me Tinland sort un paquet de photos qu’il étale sous mes yeux. « Tenez, regardez les » Ce sont mes tortionnaires. Des « gueules » de  d’assassins, de sadiques. « Celui ci avait tellement chaud pour me taper, qu’il en quittait la veste. Celui là on l’entendait rire et plaisanter grassement dans les escaliers, sa besogne faite … imaginez ce colosse en pleine action »

Et, comme je demande à Me Tinland : « Mais enfin, pendant qu’on vous torturait, quel horizon fixiez vous pour ne pas défaillir, pour ne pas crier grâce ? » – Faillir une seconde, me répondit il, c’était se préparer les pires souffrances. Supposez que j’ai dit « Arrêtez, je vais parler. » Mis en demeure de le faire, je n’aurais plus voulu. Alors on aurait vraiment cru, cette fois, que j’avais quelque chose à dire et on m’aurait « cuisiner » par les moyens les plus atroces. Mon horizon c’était la défaite certaine de ces brutes, leurs châtiments à venir. C’était l’action des camarades qu’il fallait protéger pour qu’elle triomphe bientôt. »

Un mois et demi plus tard, Me Tinland était libéré, après quelques alternatives d’espoirs et de désespoirs, c’est ce qu’un prochain article vous apprendra.

Henri LAVILLE

AUX ANCIENS PRISONNIERS DES GEÔLES ALLEMANDES.

En vue de constituer une association des anciens prisonniers de la « Mal-Coiffée », à Moulins, prison militaire allemande, ceux ci sont priés de bien vouloir se faire connaître en écrivant à Me Tinland, 5 Rue de la Monnaie, Moulins sur Allier, ou à M. Ducros, 15 bis Rue de Bourgogne, Moulins. Prière de joindre un timbre pour la réponse.

Journal VALMY 2 OCTOBRE 1944 par Henri LAVILLE

***

Encore quelques précisions sur la Mal-Coiffée

J’ai dit, dans un précédent article, ce que fut le calvaire de Me Tinland, secrétaire général de la Préfecture, pendant ses 7 mois d’emprisonnement à la Mal-Coiffée. Me Tinland n’était qu’une victime entre tant d’autres. S’il a eu la chance de s’en tirer, combien de ses compagnons de malheur, torturés dans des conditions bien plus atroces, ont finalement succombé ?

J’estime qu’il est nécessaire de rapporter ici, pour l’édification de bien des gens, certains des procédés « familiers » à la gestapo. C’est de Me Tinland lui-même et de ses camarades – témoins oculaires – que j’en tiens le récit.

POUR VARIER LE PLAISIR …

Avec des pinces on arrache les ongles, un à un, et les dents une à une. A coup de bottes on écrase les pieds nus ; ou bien on en brûle la plante avec un journal enflammé.

Il y a mieux : après avoir attaché les poignets du patient, on lui plonge la tête dans un baquet d’eau. Au moment où il va étouffer on le retire ; mais à peine a-t-il ouvert la bouche pour reprendre sa respiration qu’on le replonge à nouveau …

Peut-être préféreriez-vous ceci : on assoit le malheureux dans un fauteuil, on l’attache par les bras ; après quoi on lui maintient les jambes tendues à l’extrême pour le frapper de coups de bâton sur les articulations. On m’a cité le cas d’un supplicié – je tais son nom pour ne pas ajouter au désespoir de sa veuve – à qui on a fait sortir un œil, lentement, avec le pouce, pour le jeter à terre, sur la tête on a démoli une chaise lourde et solide et, reprenant les pieds, un par un, on les a cassés de la même manière. Ce qu’on pouvait faire avec les parties sexuelles, je vous l’ai déjà appris : j’ai oublié cependant qu’avant de les arracher on les tordait avec du fil de fer.

« Répétez-le » comme disaient si bien les affiches d’Henriot. Répétez-le et encore vous resterez au-dessous de l’atroce réalité.

Pourtant, j’entends d’ici s’insurger les incrédules. « Ce n’est pas possible, c’est de l’invention ! » A ceux-là je ne peux que répondre : « On n’invente pas des crimes pareils à moins que d’être capable de les commettre soi-même. Ce genre d’imagination n’est propre qu’à des cerveaux de sadiques et d’assassins. »

LES DERNIERS MOIS DE LA PRISON ALLEMANDE

DU DÉBARQUEMENT À LA LIBÉRATION

L’imagination des prisonniers travaillait aussi, de son côté, mais à d’autres fins. Elle travaillait si bien que, pour invraisemblable que cela puisse paraître, la Mal-Coiffée tout entière était tenue au courant de l’actualité dans le même temps que les plus « libres » des Moulinois. Réduite à sa plus simple expression, cachée dans le plus secret des replis, une lettre parvient de l’extérieur, avec un paquet de linge, dans une chambre. Aussitôt elle est communiquée à toutes les chambres : il y a des trous invisibles à tous les plafonds, à tous les planchers. Le 6 juin même, la Mal-Coiffée connaît le débarquement. « S’ils ne vous fusillent pas, pensent les prisonniers, le maquis viendra et nous délivrera ».

(SUITE EN DEUXIEME PAGE)

Dès lors, ils vivent à la fois les pires craintes et les espoirs les plus enivrants. Juin-Juillet … les départs continuent pour les camps d’Allemagne, de Compiègne ou de Drancy. Cependant, bien avant nous, ils croient Vichy libre, et Nevers aussi. Demain peut-être on les sauvera ? Mais dans l’enceinte même de la prison, ils connaissent au jour le jour en français, les nouvelles de la radio allemande ! En effet, le détenu qui est de service aux cuisines, ouvre tout grand – comme par hasard – le poste T.S.F. de ces Messieurs, lorsqu’ils ont quitté leur bureau. Face à cette pièce, un prisonnier alsacien se charge de traduire, et de communiquer …

Qui croire en définitive ? Dans la chambre qu’ils occupent face à la place du Musée, Me Tinland et ses camarades ont réussi à ouvrir le grillage qui, à plus de deux mètres (l’épaisseur des murs) les sépare des barreaux de leur fenêtre. De là, ils voient les colonnes allemandes qui filent vers le Nord, par la route de Paris …

C’est de ce poste de guet qu’ils apprennent, un soir, leur libération pour le lendemain. Sur la place du Musée quelqu’un hurle la bonne nouvelle. Diffusion immédiate à travers la prison. Mais, le lendemain, la matinée passe dans une vaine attente. Les lettres affluent à la chambre de Tinland : « Vous êtes des salauds ! » …

Pourtant c’était bien vrai : à 4 heures, première libération, le lendemain deuxième. Le troisième jour arrêt. Ils restent 68. Pourquoi les garderait-on sinon pour les fusiller ? Le maquis n’arrivera donc pas ? 31 août : on libère Tinland et un de ses camarades.

Les 66 autres, qui pourrait savoir ce qu’ils sont devenus ? On les a mis dans un train blindé et dirigés par Paray-le-Monial et Dijon vers l’Allemagne … On pense que certains se seraient échappés à Belfort. Est-ce bien sûr ?

DES TITRES À LA RECONNAISSANCE

Je ne voudrais pas clore cet article sans dire que la Croix Rouge – ravitaillée d’ailleurs, et souvent à son insu, par le Service social de la Résistance – a fait des miracles pour adoucir le sort des prisonniers de la Mal-Coiffée. Que tous ses dévouements trouvent ici l’expression de notre commune reconnaissance.

Henri LAVILLE.

Journal VALMY 4 OCTOBRE 1944 par Henri LAVILLE
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