Source : FTPF GR19 P 3/5
Groupe armé MONTLUÇON Ville, Maquis de Saint- Pourçain ou Maquis HOCHE
CHEF DE LA FORMATION:
Louis Auguste BAVAY, né le 30 octobre 1888, décédé à Buchenwald en décembre 1944
1 Janvier 1943: Groupe armé de Ville, effectif 30 personnes
1 Juillet 1943: Maquis de Saint-Pourçain, effectif 66 personnes (1)*
30 Septembre 1943: Maquis Hoche, effectif 114 personnes (1)**
(1) dont * 12 et ** 35 sont compris dans le corps franc Bresnay Besson qui dépendait directement du Maquis de Saint-Pourçain. Ils étaient stationnés dans les bois de Besson et Bresnay.
HISTORIQUE SUCCINCT DE LA FORMATION
L’unité a été constituée par M. BAVAY Louis, Auguste, responsable du Front National pour le Département de I’Allier et Organisateur des premiers groupes armés de la Région Montluçonnaise, Il eut comme collaborateurs immédiat ZWILLING Marcel et KATZ Pierre responsables des Forces unies des Jeunesses Patriotiques (F.U .J .P.)
Les premiers éléments recrutés venaient en principe de ces deux orgnisations constituées par des éléments de la résistance civile qui s’opposaient su gouvernement de fait depuis 1940. Ces résistants se transforment en NOVEMBRE 42 en détachement armé la suite du franchissement par les Allemand de la ligne de démarcation pour occuper la Zone Sud.
A I’ origine, ces groupes constitués de trois membres conservérent leur composition de base jusqu’en MAI 1943 date laquelle une nouvelle situation imposa une transformation.
A cette date, 1′ effectif total pour l’unité dénommée groupe de Montluçon Ville était de 31 Francs Tireurs contrôlés par l’appareil militaire (ce qui n’exclue pas l’existence de groupe de quartiers et de chantiers qui se sont révélés avoir opérés avant cette date sans contrôle officiel) Ce détachement était composé de légaux sédentaires qui faisaient presque tous l’objet d’une surveillance particulière on raison de l’activité antérieure qu’ils avaient menés avec de nombreux patriotes emprisonnés ou Internés. A la suite de la manifestation du 6 janvier 1943 (qui fait l’objet d’un compte rendu particulier), le recrutements de déserteurs du STO et le vaste champ d’opération qu’offrait le département pour le noyau actif des Francs Tireurs imposèrent la création d’un Maquis (le 20 mai 1943 au bois des Mesnichamps) puis la constitution d’un État Major Régional (il faut entendre départemental) fin Juin 1943.
Au maquis, placé directement sous l’autorité des E. M. R.2. était rattaché le groupe de Bresnay-Besson (dès le 20 Mai 1943) qui devenait son corps-franc et son unité immédiate de protection.
Courant août, l’effectif trop important attira l’attention des forces de répression et obligea une dispersion, dans la forêt des Colettes, de Veauce, des bois de Branssat et de Besson. Ce dispositif permis d’opérer sur tout le département avec plus de facilités.
Dénoncé par un assistant des Chantiers de Jeunesse (aidé des personnes anti-résistante de Boenat et d’Ebreuil) le PC du Maquis fut attaqué au matin du 25 Septembre 1943 par 120 Gardes Mobiles fortement armés venus de RIOM accompagnés d’une brigade spéciale chargée de la répression contre la Résistance.
Au cours de cette nuit une opération ayant nécessité le déplacement d’un effectif important (tentative de prise du poste d’alerte et de guet allemand des Guineberts à Montluçon) le camp était exceptionnellement gardé par un personnel extrêmement réduit, ce qui permit à l’ennemi d’encercler très facilement le cantonnement, dans lequel se trouvaient vivres, matériel, armes et munitions (accumulés au prix de sacrifices immense) et faire prisonnier les premiers éléments qui rentraient de mission.
Etant donné, d’une part, le préjudice causé par l’enlèvement de la majorité des moyens de lutte, et d’autre part, vu les difficultés énormes qu’ils fallait prévoir dans le cas d’un hivernage prolongé pour une formation de maquisards sur un territoire se prêtant difficilement à ce genre de vie, l’E. M. régional décida:
1- de muter tous les personnels supposés identifiés par la Police sur d’autre régions;
2- de dissoudre le camp (30 Septembre 1943) et de réorganiser l’appareil militaire sur de nouvelles bases.
A cet effet de nouveaux responsables furent affectés sur la R. 2.

ÉTAT des MORTS et des DISPARUS
Noms et Prénoms | Pseudonymes | Lieu et circonstance du décès de la disparition ou de l’arrestation | Date | Observations |
---|---|---|---|---|
ZWILLING Marcel | René Max | Arrêter le 7/7/43 | 7/7/43 | Interné à Compiègne, Déporté à Dachau |
BAVAY Louis | Robert | Fait prisonnier à Gannat le 25/9 (rapatrié) suite à prise du Maquis | 25/9/43 | Déporté à Dachau – Organise à la prison d’Eysses |
BAVAY Louis Auguste | Gilbert | Arrêté à la suite de la manifestation du 6 janvier | 8/1/43 | Déporté et décédé à Buchenwald en Décembre 44 |
GUILLEMIN André | Ernest | Pris à Gannat suite prise du maquis (rapatrié) | 25/9/43 | Déporté à Dachau |
HUGUET Joseph | Gègène | Fait prisonnier au Maquis « BOENAT » (rapatrié) | 24/943 | Déporté à Dachau |
BONNET René | Lulu | Fait prisonnier prise du camp (rapatrié) | 25/9/43 | Déporté à Dachau |
COUNOUX Francis | Jean-M | Fait prisonnier au cours de la prise du camp | 25/9/43 | Mort en déportation |
RAYNAUD Maurice | Marcel | Arrêté bois de Bransat (rapatrié) | 22/1/44 | |
PATRIARCHE René | Michel | Tué en mission | 25/9/43 | appartenait à une autre formation où il devrait figurer |
KATZ Pierre | Dufour | Tue en combat à Lyon | 3/11/43 | Tué à la tête de son unité en attaquant un détachement allemand; devrait figurer sur le Rhône |
CALLAME | Ricot | Arrêté le 14/8/43 | 14/8/43 | Appartenait à une autre unité ou il devrait figurer |
RIEUX Jean | Pierre | Disparu | 9/43 | |
DEPRESLE Lucienne | Jeanne | Arrêtée le | 22/1/44 | Déportée, morte des suites de déportation |
BEUGNON Georges | Richard | Arrêté le 5/5/43 en mission; non rentré | Déporté à Neuengamme le 23/3/44 (décédé le 31 janvier 1945 à Neuengamme (Allemagne) JO2008p07096-07099) | |
AMIZE | Arrêté suite manifestation gare de Montluçon | 6/1/43 | Décédé 31/1/45 | |
ESTORGUE René | Bibi | Arrêté en mission à Clermont Ferrand | Déporté non rentré | |
LULIER Louis | Arrêté en fin 2/43 | |||
MARCHELIDON Lucien | Lulu | Arrêté au cours d’une mission; déporté | Non rentré | |
BOURNET Paul | Popol | Disparu au cours d’une mission | Pas retrouvé |

RÉSUMÉ CHRONOLOGIQUE DES OPÉRATIONS
DATE | Nature d’opération | Lieu | Effectifs | Résultats obtenus | Pertes: tués, arrêtés,blessés | observations |
---|---|---|---|---|---|---|
11/11/42 | Prise d’un dépôt d’explosifs | Noyant d’Allier | 3 | Récupération de 20 kg d’explosifs | ||
6/1/43 | Sabotage train STO | Gare Montluçon | 31 par groupe 3 | échec du départ du train; intervention de très grosses force de police et 2 compagnies de soldats allemands | Blessés: 5 ou 6 Arrêtés: 3 | Faits cités sur Radio Londres L’opération qui a revêtu surtout le caractère d’une grande manifestation patriotique. 2000 personnes avaient préparer en collaboration avec tous les mouvements de Résistance |
7/2/43 | sabotage ouvrage d’art | Pont SNCF à Montluçon, dit Pont Blanc | 5 | l’explosif humide n’a pas explosé et fut retiré au jour | ||
2/3/43 | sabotage ligne 60.000 | Larachère,Allier (la Racherie ??) | 3 | explosions sans destruction; charge insuffisante | ||
2/3/43 | transport d’armes | Montluçon à Firminy | 2 | Mission accomplie | ||
13/4/43 | transport munitions | Montluçon à Bresnay | 2 | Mission accomplie | Constitution d’un dépôt au café Mitt à Bresnay en prévision installation du camp | |
Entre 5 et 10 mai 43 | Sabotages SNCF voies gardées | La Ferté Hauterive | 7 | dégâts matériels peu important | l’emploi de l’explosif dans de mauvaises conditions techniques en raison de l’ignorance des destructeurs, ne donne pas le résultat escompté | |
Entre 20 et 21 mai 43 | Sabotage du transformateur de Treban | Treban | 3 | Emploi de bombes incendiaires anglaises | ||
fin 05 début 06/43 | sabotage voies ferrées gardées | Ligne Paris Saint germain des Fossés, lieu dit « le Cimetière » | 4 | Obstruction pendant plusieurs heures: déraillement de la locomotive | ||
06/43 | sabotage voies ferrées gardées | Ligne Bordeaux – Lyon à Chamblet | 3 | explosion sans interruption du trafic | ||
06/43 | sabotage transformateur non gardé | Bresnay | 3 | |||
20/06/43 | transport d’armes | de Chapillière vers Ménichamp | 12 | mission accomplie | armes et munitions entreposées chez M. Bidet transportées pour armer le maquis | |
07/43 | sabotage ligne haute tension 6000 v | Monétay sur Allier | 6 | ligne coupée | ||
07/43 | Destructions de 2 camion allemands | Le Moulin Neuf à Chatel de Neuvre | 3 | 2 camions détruits | ||
Entre 14 et 20/07/43 | Destruction entrepôt allemands | Saint Pourçain sur Sioule | 3 | locaux, fourrages et matériels 20 T entièrement détruits | vive réaction chez l’ennemi | |
Août 1943 | Dépôt de Montluçon à Boenat (forêt des Colettes) | Transport d’explosifs, 6 bombes incendiaires et armes | 2 | Mission accomplie | Armes et explosifs donnés par Organisation Gauliste à Chantoiseau, Employé SNCF | |
1 août 43 | prise d’un dépôt d’explosif | Bransat | Récupération de 50 kg d’explosifs | |||
Fin août 43 | sabotage ligne Haute fréquence non gardée | Ligne Argenty Montluçon lieu dit « les Carrières de michard » | 4 | légers dégâts matériels | ||
Aout 43 | sabotage ligne Haute fréquence non gardée | Rochebut à Montluçon lieu dit « le Bancherot » | 3 | légers dégâts (interruption momentanée) | ||
29 août 43 | Sabotage SNCF voies gardées | Commentry | 2 | 2 groupes sédentaires de Commentry plus 4 hommes du maquis | ||
début sept 43 | sabotage ligne Haute fréquence | Rochebut à Montluçon lieu dit « le Theil » | 3 | ligne coupée et pylone complètement endommagé | ||
sept 43 | transports d’armes et de 10 kgs d’explosifs | Boenat (Allier) Biollet (PdeD) | 4 | mission accomplie | Renfort du Camp Gabriel PERI du Puy de Dôme | |
7 sept 43 | attaque d’un détachement de la milice | Rte Nle 9 au Miat (???) | 5 groupes | 2 bléssés | ||
6 sept 43 | Le Theil | sabotage d’un transformateur | 5 | légers dommages | ||